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Józef Czapski dans l'uniforme du 2e corps polonais (photo de 1940-50). / Sygn. FIL00190
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JÓZEF CZAPSKI

Biographie


PISARZ, PUBLICYSTA, ARTYSTA
né le 3 avril 1896 à Prague
mort le 12 janvier 1993 à Maisons-Laffitte
Pseudonim: Marek Sienny J. Cz.

Peintre, essayiste, connaisseur et critique d’art, officier de l’Armée Polonaise. L’un des auteurs les plus importants de Kultura. Descendant de la famille des comtes Hutten-Czapski. Fils de Jerzy Czapski et de Józefa née Thun-Hohenstein.


Jeunesse
Il passe les premières années de sa vie, avec sa nombreuse fratrie, dans le manoir familial à Przyłuki, sur le territoire de la Biélorussie actuelle. Il fait ses études secondaires à Saint-Pétersbourg au Lycée n° XII, puis s’inscrit à la faculté de droit de la même ville. Pendant la première guerre mondiale il rejoint le Premier régiment d’Ulhans de Krechowce qu’il quitte en raison de ses idées pacifistes. Néanmoins, on le charge de déterminer le sort de ses camarades de régiment, captifs polonais aux mains des bolchéviques, vus pour la dernière fois à Saint-Pétersbourg. Il constate qu’ils ont été fusillés. En 1920 il participe à la guerre polono-bolchévique durant laquelle il dirige une petite unité.
Après la Grande guerre il entame des études de peinture à l’Académie des Beaux-Arts de Cracovie dans l’atelier de Józef Pankiewicz. En 1923 il est co-fondateur d’un groupe artistique appelé Komitet Paryski (Comité de Paris) qui se chargera, entre autres, de trouver du soutien matériel pour des artistes qui veulent séjourner à Paris, la capitale des arts à l’époque. Plus tard il répétera souvent que, parti avec de l’argent pour six mois, il y restera six ans. La France devient sa deuxième patrie, il y fait la connaissance de nombreux intellectuels, il parle bien le français. Puis il rentre en Pologne, à Varsovie, et participe activement à la vie culturelle. Il peint et écrit, aussi bien des textes théoriques que des critiques de livres et d’expositions. 


 
Terre inhumaine
Le 27 septembre 1939 il est capturé par les soviétiques. Il se retrouve dans le camp de Starobielsk, tombe malade, et est transféré à Grazovetz. Grâce à l’ensemble de ces hasards il fait partie des 450 officiers polonais qui survivent au massacre de Katyn.  
En 1942, après l’amnistie, il est libéré et peut rejoindre l’Armée du général Anders. On le charge d’une mission qui ressemble à celle de 1918 – retrouver ses camarades des camps soviétiques. Son livre Na nieludzkiej ziemi  publié par l’Institut Littéraire en 1949 (édité en français en 1991 sous le titre de « Terre inhumaine ») est un questionnement sur le destin des 20 000 officiers polonais détenus dans les camps soviétiques. Après ces recherches, en partie infructueuses, il est nommé chef du Département de la Propagande et de l’Information, par le général Anders.


 
Dès le premier numéro
Au cours de ce travail il rencontre pour la première fois Jerzy Giedroyc. Le peintre devient l’un des amis les plus chers et les plus importants du Rédacteur. Son rôle majeur dans l’Armée d’Anders lui permet de soutenir l’Institut Littéraire au début de ses activités. A Paris, Czapski est responsable de la représentation du Deuxième Corps de l’Armée Polonaise et du Ministère de l’Information du gouvernement polonais à Londres; sa responsabilité à ces différents postes lui donnera la possibilité de récupérer une villa désaffectée à Maisons Laffitte pour y installer le premier siège de l’Institut Littéraire. 
Il collabore à la revue dès son premier numéro. Pendant des années il est l’un des plus précieux soutiens de la rédaction. C’est un grand connaisseur de peinture et de littérature, vivement intéressé par la vie culturelle, et c’est à ces sujets qu’il consacre ses textes. A partir du deuxième numéro de Kultura, il entame la publication de fragments de ses souvenirs des camps soviétiques sous le titre Na nieludzkiej ziemi (Terre inhumaine).
 

Grand quêteur
Par deux fois il sauve la situation financière de l’Institut Littéraire, en 1949, puis en 1955. En 1949 Czapski, le grand quêteur, se rend au Canada et aux Etats-Unis où il prononce des conférences sur le massacre de Katyn et recueille des fonds pour Kultura.
Il publie les réflexions de ce voyage dans un cycle de textes intitulé Notatki Amerykańskie (Notesd’Amérique). La deuxième escapade, en Amérique du Sud, permet d’augmenter le nombre d’abonnements auprès de la diaspora polonaise. Son efficacité rend possible le déménagement et l’installation de l’Institut dans son propre siège.
 

Écrivain et ami
Dans  Kultura  il publie ses essais. Dans la collection la « Bibliothèque de Kultura », paraissent : Oko (L'œil), essais sur la peinture, édition française à L'Age d'homme 1982, Tumult i widma (Tumulte et spectres), édition française en 1991, chez Noir sur Blanc, essais en trois volumes, puis une nouvelle édition de Na nieludzkiej ziemi (Terre inhumaine). Même s'il n'est pas engagé directement dans la rédaction de la revue, Czapski est un personnage extrêmement important au sein de l’Institut. Giedroyc l'appelle "son ministre des affaires étrangères", car il maitrise parfaitement le français, l'allemand et le russe, et a le don de gagner la sympathie et l'intérêt de ses interlocuteurs. C'est grâce à lui que les rédacteurs inconnus du grand public peuvent collaborer avec André Malraux, à l'époque ministre de la culture, ou encore avec James Burham, et publier leurs textes en polonais. Il est tout le temps présent à Maisons-Laffitte. Proche de sa sœur Maria, Czapski loge jusqu'à la fin de sa vie dans une chambrette à l'étage de la maison de Kultura, chambrette qui lui sert à la fois d’atelier et de chambre à coucher.

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